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21 novembre 2018 3 21 /11 /novembre /2018 10:35

 

Le vent m’a dépouillée 

De mes feuilles rouillées

Du départ, endeuillée,

À terre, agenouillée.


 

J’ai haï cette solitude

Que je dois aduler,

J’ai perdu certitude,

Me voilà acculée !


 

J’attendais une main,

Celle que tu m’as tendue.

Mes espoirs étaient vains,

À tes mots suspendus.


 

Tu ne peux pas me donner.

Trembloter, sangloter.

L’Autre m’a bâillonnée.

Ligotée, sabotée.


 

Dieu m’a appelée à lui,

Quand je croyais aux Hommes.

J’ai eu foi en autrui,

J’ai cru en des atomes !


 

La lumière est en moi,

En mon for intérieur!

Je la cherchais en toi,

Hélas, cruelle erreur.


 

Petite fille, à douze ans,

Je sortais dans la nuit.

Assise vers l’horizon,

Je pleurais mon ennui.


 

Je quittais mon lit froid,

Passais par la fenêtre,

Pour observer l’effroi,

Essayer de renaître.


 

Puis j’ai vu un corbeau,

Comme le fils d’Adam.

Il m’a prise au tombeau,

Devenu mon confident.


 

J’ai tant rêvé la mort,

Et détesté la vie,

J’ai traversé l’effort,

Pour quitter l’exuvie.


 

Moi, l’athée insolente,

Que les cieux ont guidée,

La noirceur qui me hante

Est, en fait, enchantée.

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